Rosa, rosarium, rosaire
En parcourant les chemins buissonniers des roses du Loiret, une occasion de découvrir un petit bijou de notre patrimoine architectural religieux qui vaut le détour : la très ancienne église Notre-Dame d’Isdes, d’origine romane, et son caquetoire fleuri. A l’intérieur, le chœur s’orne d’un retable du 17e siècle à l’ordonnancement classique avec, au centre, une toile peinte de belle qualité, datant de la fin du 17e siècle et ayant pour sujet l’Institution du Rosaire. Et c’est là que nous retrouvons nos roses loirétaines, à travers l’étonnante histoire du Rosaire.
Le Rosaire, du latin Rosarium (couronne de roses), est la fête instituée par Saint Dominique en l’honneur de la Vierge. Dans cette fête, célébrée le premier dimanche d’octobre, les mystères auxquels la Vierge a pris part sont représentés par des roses : les mystères joyeux par des roses blanches, les mystères douloureux par des roses rouges, les mystères glorieux par des roses jaunes.
La légende du Rosaire est racontée dans le Journal des Roses (décembre 1894)
Sur le tableau figurent aux pieds de la Vierge, d’un côté Saint Dominique, fondateur de l’Institution du Rosaire, et de l’autre Sainte Thérèse de Lisieux, dont le souvenir est indissociablement lié à la rose. La rose est la fleur emblématique de la petite carmélite, qui est toujours représentée avec un bouquet de roses dans les bras ou à ses pieds.
La dévotion au Rosaire a été très vivante dans le Loiret, suscitant la création de nombreuses confréries du Rosaire et la dédicace de chapelles au Rosaire. La fête du Rosaire donnait lieu à de belles célébrations dans les églises toutes fleuries de roses, lorsqu’il n’y avait plus assez de roses fraîches dans les jardins, on fabriquait des guirlandes de roses artificielles.
Le même thème du rosaire est représenté sur un tableau dans l’église Notre-Dame de Bellegarde, au-dessus de la porte de la sacristie. Ce tableau porte les armes du duc d’Antin. Voir : Bellegarde.
La grande et belle église gothique Saint-Etienne de Coullons, surnommée la « cathédrale de Sologne, abrite également un tableau du 17e siècle sur le thème du rosaire.
Les églises de Beaulieu-sur-Loire et de Tavers abritent aussi un tableau du rosaire.